Nicolas Bokov. Du livre de conséquances
L’automne d’autrefois à New York
Da-da mourant murmurant dans le tube d’une trompette glissante et brillante.
Un sanglot oublié.
Sonnant l’assaut: – Rend-toi, pauvre forteresse
de l’existence!
La trompette te trompe.
L’étrange gaîté du combat
désespéré. L’hilarité de la mort
inévitable : Rien à perdre !
La volupté d’un amour
inavoué.
La solitude naissant lors d’une promenade
en compagnie des feuilles brunes bruissant leur détresse sous le pas traînant du passant.
La solitude éprouvée telle une cuirasse plus forte que l’éperon de la mort.
Plus lourde qu’un soupir.
Plus légère cependant qu’une plume du faucon
planant dans le bleu du ciel surpeuplé de fenêtres et de cimes en ciment.
Plus capricieuse qu’une feuille d’automne tournant dans le vent froid et moqueur
qui la colle sur le pare-brise d’une auto en panne : une miss mélancolique au volant.
Vous permettez… justement, changez de pédale… changez de siège…
Je vous ramène… attendez… votre café excellent… votre mouvement si lent… votre regard plein d’attente…
ta bouche pleine de haleine… tes omoplates, oh! de vibration…
tes cuisses si fortes… ce week-end trop court…
Long (comme un adieu) dernier baiser des condamnés à vivre.
Paris
Da-da mourant murmurant dans le tube d’une trompette glissante et brillante.
Un sanglot oublié.
Sonnant l’assaut: – Rend-toi, pauvre forteresse
de l’existence!
La trompette te trompe.
L’étrange gaîté du combat
désespéré. L’hilarité de la mort
inévitable : Rien à perdre !
La volupté d’un amour
inavoué.
La solitude naissant lors d’une promenade
en compagnie des feuilles brunes bruissant leur détresse sous le pas traînant du passant.
La solitude éprouvée telle une cuirasse plus forte que l’éperon de la mort.
Plus lourde qu’un soupir.
Plus légère cependant qu’une plume du faucon
planant dans le bleu du ciel surpeuplé de fenêtres et de cimes en ciment.
Plus capricieuse qu’une feuille d’automne tournant dans le vent froid et moqueur
qui la colle sur le pare-brise d’une auto en panne : une miss mélancolique au volant.
Vous permettez… justement, changez de pédale… changez de siège…
Je vous ramène… attendez… votre café excellent… votre mouvement si lent… votre regard plein d’attente…
ta bouche pleine de haleine… tes omoplates, oh! de vibration…
tes cuisses si fortes… ce week-end trop court…
Long (comme un adieu) dernier baiser des condamnés à vivre.
Paris