chez Nicolas Bokov

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Résumés de mes nouveautés russes ~ La Prose Millenium ~
A l'Est de Paris ~ et aussi Echappée vers Reims

Livres de Nicolas Bokov en librairie

  
La Tête de Lenine debut-p. 47 pp. 48-95 p. 96-fin
[Nicolas Bokov] Nikto (Denoël, 1973, anonymement)
Ch.1-3 4-6 7-fin

Envie de miracle
En compagnie de Fernando Pessoa
Du livre de conséquences
Envie de prose (poèmes inspirés)
Envie de prose 2
Flandres : trois regards sur la plaine

27.5.19

les liens sur les piblications sont disparues...

On ne peut plus consulter les articles dans les archives... coucou, kagébé...

Livre de Frédérique Burnand

Le livre de Frédérique Burnand est arrivé à Paris, juste pour l'ouverture du salon (Éditions de l'Aire, Vevey en Suisse)... Il n'est pas superflu de rappeler d'une date intéressante: il y a 120 ans, le peintre Eugène Burnand, arrière-grand-père de Frédérique, a produit son célèbre tableau, "Les disciples Pierre et Jean courant au sépulcre le matin de la Résurrection" qui se trouve maintenant au musée d'Orsay.

10.4.19

Miracle...

Mon blog est vivant...
Seigneur...

13.3.19

Lettre à Mr Sergey BRIN


Sur le sort de la plateforme blogspot

Mr Sergey BRIN, Co-Fondateur      
Google LLC
1600 Amphitheatre Parkway
Mountain View, CA 94043 USA
                                                                                                                                 Paris, le 21 février 2019
                       
Cher Monsieur Sergey BRIN,

Je m'adresse à vous en votre qualité de dernier défenseur potentiel de douze ans de travaux consacrés à la création de mon site blogspot. Google+ s'est octroyé la propriété de ce réseau et m'a informé, ainsi que les autres usagers, de sa destruction le 2 avril 2019 pour défaut de rentabilité.
Quand j'ai commencé à créer mes blogs en 2006, en toute confiance pour cette opportunité qui m'était offerte, l'opérateur ne prévenait pas qu'il ne s'agissait que d'une prestation temporaire et soumise à son appréciation, et que je devais me tenir prêt à ce qu'il l'interrompe un jour.
De telles choses peuvent se produire dans nos existences. Il arrive que l'Etat projette une nouvelle route et qu'il démolisse les maisons d'habitation qui se trouvent sur son tracé. Cependant, il verse dans ce cas une compensation aux habitants, de sorte que leur malheur ne soit pas total.
C'est ce même malheur qu'il m'incombe d'endurer.
     Hélas, la réglementation ne prévoit pas de code déontologique pour les opérateurs d'internet. Ils ont le droit de se comporter en la matière comme ils l'entendent, sans se soucier de s'attirer une réputation de barbare.
     Pendant une période, les fascistes et les communistes anéantissaient les pans de la culture qui leur étaient inutiles voire qui risquaient de nuire à leur dictature. On jetait les livres au feu. A notre époque, plus besoin de brasier : le 2 avril, du simple clic d'un jeune technicien, c'est toute ma bibliothèque virtuelle qui sera réduite en poussière.
Mais ce qu'il y a de malheureux, c'est que la raison de son geste soit aussi insignifiante que le besoin de libérer de l'espace pour quelque chose de plus rentable, vraisemblablement plus simple et suscitant l'intérêt de millions de personnes. Votre invention géniale commence à servir la banalité, au mépris de la rareté, de la création et de l'inspiration. C'est le début d'une maladie, pour l'individu et pour la société. Les premières taches noires de son cancer.
     Et c'est une affection générale du système d'information. Même dans les bibliothèques municipales, en France, à présent, l'informatique montre aisément quels livres sont les plus demandés. Et les autres, moins populaires, sont retirés des rayons. On forme un type moyen de consommateur culturel, et ses chances s'amenuisent toujours de pouvoir dénicher un livre rare, un livre qui le surprenne. Or le génie est si rare, il n'est pas guidé par l'économie, il ne prend pas toujours la forme d'un produit de consommation de masse. Qui pourrait l'ignorer, à commencer par vous, qui avez su écouter un jour votre intuition créatrice et vous risquer hors des grands boulevards de l'instruction académique ?
Dans son mail, Google+ écrit en toute naïveté que mon système blogspot sera interrompu du fait d'un nombre insuffisant de visites.
Sur internet, j'ai lu que dans l'enfance vous étiez effrayé par la violence du système soviétique et que vous le condamniez. Je l'ai subie pendant 30 ans jusqu'en 1975, année où le système a jugé opportun de se débarrasser de moi et de m'envoyer en exil. Mais j'étais né du ventre du monstre soviétique et je ne souhaitais pas m'en aller, alors je m'y suis opposé comme j'ai pu. Quelques-unes de mes œuvres se sont répandues sous le manteau dans des éditions clandestines (Samizdat). Peut-être même que vos parents ont lu ce livre que je vous envoie. Tout cela était alors rédigé à la machine à écrire. Quand bien même ! C'est sous cet aspect pré-informatique qu'il a glissé ses acariens dans l'affaiblissement et l'effondrement du régime soviétique. Vos parents ont pu vous emmener en Amérique où vous avez trouvé des conditions pour épanouir votre personnalité et vos talents. Et vous avez inventé Google, accomplissant une révolution dans la communication entre les personnes et dans leur connaissance d'eux-mêmes et du monde. Désormais Google+ s'est attaché un + et exploite le marché. La fête du renouveau s'est achevée. La fleur et le cheval se métamorphosent en crocodile. Le 2 avril, il engloutira ma bibliothèque virtuelle. Est-il possible que ce soit là le destin de toutes les découvertes géniales ? Qu'après leurs entretiens avec la divinité du génie et de la prophétie, les créateurs immanquablement soient supplantés par des fabricants d'idoles dorées qui entament autour d'elles leurs danses simplistes ?
Je m'adresse à vous précisément comme créateur de Google, comme homme de création et de talent.
Je veux exprimer combien je déplore mon sentiment d'avoir été anéanti.
Je veux croire que m'exprimer sur un tel motif auprès de vous n'est pas pure naïveté.

Je vous prie d'agréer l'assurance de mon plus grand respect.

Nicolas Bokov.

31.12.18

Bonne Année & Happy New Year & С Новым годом



30.12.18

Colis de Noël


 à I.J.

Il y trouve du miel, cela rime, un bocal d’apiculteur de la Creuse, il la connaît il y était et il y écrivait un poème, en attendant le bus qui y passait une fois par jour,
et encore du miel, spécial, libellé « miel et noisettes », oh combien doux, prévu pour le petit-déjeuner, n’est-ce pas, après une nuit remplie d’étoiles, de souffles d’une brise, bon prétexte de proposer sa veste à elle, et puis, de lui mettre le bras sur l’épaule;
et encore, du thé signalé « Noël à Venise », tiens-tiens, très parfumé, vanillé, avec une note de sévérité d’agrume, ah la Venise, la ville antique et ancienne de noces, littéraires ou réelles, la ville de quelques tombes célébrées par les amateurs de la poésie russe;
une boîte de bonbons (magnifiques, pense-t-il) décorée d’une petite Licorne dorée, qui fait allusion à la Dame des gobelins, à la lumière tamisée de la salle du musée;
une paire de chaussettes avec de jolies écrevisses, son signe de Zodiaque, évidemment, connu pour sa timidité et sa réticence, exagérées, menaçant le bonheur naissant de gestes audacieux rêvés,
un paquet des photos, mais oui, prises lors de leur rencontre à Paris, imprimées sur papier brillant, le petit paquet mentionné « moments inoubliables », et c’est vrai, c’est la chaleur de l’été, le soleil, la robe lumineuse que faisait deviner les lignes du linge noir,
une photo encadrée avec un support, on peut la mettre sur la table de travail ou sur un commode, on y sont tous les trois, lui au milieu entre elles, une riante et l’autre souriante énigmatiquement;
un cahier de grand format qui pourrait servir de journal de bord si le voyage imaginaire devenait réel, les pages lignées pour qu’il écrive correctement, la couverture du cahier décorée d’une aquarelle, « Honoring Sylvia Wang », le nom connu d’une pianiste virtuose jouant aussi sur le clavier puissant des désirs, avec son dos hypnotique, avec ses cuisses envoûtantes, ainsi la volupté de mélomanes double leur plaisir d’écouter la suite magique de sons de Schumann;
une enveloppe avec une carte de Noël, un petit sapin sympa et des flocons de neige étincelants, couverte d’une jolie écriture, « Cher… j’espère que ce petit colis vous fera plaisir… », et comment, il se sent Robinson Crusoe admirant ses trésors rescapés du naufrage;

et ce n’est pas tout ! mais on fait une pause en relisant la lettre, buvant du thé « Noël à Venise », regardant les photos de l’été passé…

Pour découvrir ensuite un calendrier – pour l’année 2019 composé des 12 images de jardins paradisiaques, roses, lilas, herbe printanière, pans de ciel bleu et profond à s'y noyer;
un chausson rouge de Noël, flamboyant neuf, comme il le faut la veille du renouvellement annuel, pour y mettre, pense-t-il, ses économies littéraires restreintes;
et encore des chaussettes, trois paires, en signifiant peut-être que l’hiver sera long, qu'il n'est plus saisonnier,
et une paire des chaussettes – pare-balles, oui, renforcées avec des fibres Kevlar ! Est-ce une allusion au mouvement des gilets jaunes et au danger policier dans son quartier proche de la République ? L’intuition féminine est plus sensible et franche que les phrases perfides des gens aux rênes du pouvoir;  
ensuite, une écharpe mohair luxueuse, délicatement tricotée qui garde encore la chaleur de la tendre main, qui s'arrêtait parfois laissant des souvenirs passer devant ses yeux, des réflexions aussi sur notre destin de mortels;
et puis, un livre qui vaut des volumes! qui révèle le grand secret de deux derniers siècles, vous devinez bientôt lequel, c’est l’identité du modèle du tableau de Courbet, je vous dis à l’oreille son titre, « L’origine du monde » ! « L’énigme est enfin résolue !.. – écrit la main forte amicale de son écriture délicate,
et enfin – la cerise sur le gâteau, du fond du colis sort un merveilleux sac de courses, pour l’accompagner désormais dans sa chasse aux légumes et fruits…
La bonté même des Muses, Amie de Saint-Nicolas et du Père-Noël! Il n'ose pas la nommer de son nom laïque, il murmure seulement: messagère d'Euterpe et d'Erato, merci de tout cœur…

Le 24 décembre 2018. 

16.12.18

Journal de Lucien Suel


« Les Vers de la Terre (Journaux 2007-2017) », par Lucien Suel. Ed. Dernier Télégramme, Limoges.
C’est courant : un écrivain publie son journal tout frais, plus ou moins intime. C’est symptomatique: on aime les journaux d’auteur et ses lettres privées, parce que les lecteurs sont des voyeurs légitimes et même invités. On n’attend plus la fin, on raconte le procédé.
L’intérêt du public pour la littérature a diminué parce que le cercle de ses sujets et de ses faits a diminué. Au temps de Balzac ou Zola, il n’y avait pas beaucoup de moyens d’apprendre, sauf par les livres. Depuis, la photographie, le cinéma, enfin, l’internet ont ravagé l’édition.
Mais l’auteur a besoin d’écrire un livre, même plus que le lecteur, le lire ; celui-ci, trop souvent, n’en a pas besoin du tout.
D’une part, la littérature rend le voyeurisme légitime : on lit « Lolita » dans le métro sans craindre les regards. D’autre part, « Madame Bovary / Anna Karénine » disent-elles beaucoup à un jeune d’aujourd’hui sur le grave sujet qui l’enflamme, le sexe ?
Ainsi nous vivons à l’époque de « l’art pour l’art ». La littérature reste intéressante par ce côté-là ; pas par « quoi » mais par « comment ». Il n’est pas donc étonnant que le « comment » n’intéresse pas trop les masses, que les masses s’intéressent plutôt à « quoi », ce qui est raconté, hélas ! ailleurs et autrement que par les mots.
Oui, nous sommes des vers de la terre. Lucien Suel me rappelle cette appellation empruntée à la Bible, si consolante dans les moments où le tragique de la vie nous capture, quand on veut devenir petit et invisible pour le destin qui frappe.
~
Le lecteur actuel s’attire par le renom. En effet, les écrivains sont des centaines, on en connaît quelques noms. Soudain, l’un d’eux est marqué par un prix ; on accourt : est-ce quelqu’un qui n’est pas comme les autres ? Toute profession a son champion ; les lecteurs veulent un champion d’écriture, comme il y a un sauteur ou un nageur chez les sportifs, un couturier pour les belles, un beau parleur politicien pour les citoyens ou, plus exactement, les contribuables.
Lucien Suel écrit des livres très différents ; il les aime tous.
Le sablier le fascine parfois. Vous aussi, une fois dans votre vie, vous avez observé la chute des grains, vous avez suivi leur mouvement vers le mince passage entre les deux bulles, vous avez constaté le grossissement d’un monticule en bas : il tendait vers le haut comme s’il voulait retourner dans la partie haute. Mais il s’affaissait sous son propre poids.
Le livre de Suel est une colline : d’événements, de jours, de noms. Il est son unique créateur. 
Il est amusant pour moi, lecteur cette fois, de voir mon portrait. Chez les peintres, c’est banal mais c’est encore rare dans la littérature ; parce qu’elle est lente : Lucien Suel décrit notre rencontre de 2007, je le relis en 2018. A l’époque j’enregistrai la lecture de son célèbre poème « Coursiers de Mammon » qui vit depuis sur YouTube. (https://youtu.be/7DW4tmzCbPk)


Suel en parle dans son livre dix ans après…
Il faisait sa lecture près du monument à La Fontaine dans le parc du Ranelagh, à coté du Renard et du Corbeau luxurieux du 16ème arrondissement. Depuis, on a volé la queue chic du Renard en bronze, pour la vendre sans doute au ferrailleur.
Mais son journal est bien « pasteurisé » : il évite toute apparition en robe de chambre ou en pyjama. Les jeux de mots sont permis et parfois abondants, le voyage au Sénégal est édifiant, son séjour d’écriture à l’hôpital psychiatrique d’Armentières près de Lille est riche en observations.
Des notes courtes de chaque jour, des commentaires furtifs de faits. Le ton change une fois, et pour cause : Suel raconte comment il a failli se noyer et comment il a été sauvé par un maître-nageur. On ressent l’attendrissement du poète. Son style devient limpide et méditatif. On a envie de connaître le nom du sauveur, absent dans le texte car l’auteur a oublié de le demander.
Le poète est toujours prophète, énigmatique et savoureux. Je voudrais saisir le sens de la dernière phrase du livre : « On voit venir de loin la faux de l’avenir radieux ». Réfugié ex-soviétique, je reconnais une bribe de la phraséologie communiste, « l’avenir radieux » ; certes, la faux était et reste plus réaliste que la faucille. Espérons qu’elle se révélera fausse même si les événements en Moscovie poutinienne parlent d’une restauration de l’ancien régime. A l’échelle réduite, Dieu merci.
 


14.12.18

présence concentrée " Bokov "


Quelque part en province, une présence silencieuse concentrée « Bokov » : on sait tout, ou presque, sur lui… Suivons les anciens : aut tace aut loquere meliora silentio… /tais-toi ou dis quelque chose qui vaille mieux que le silence… Mais qui oserait, cette compétition avec l’éternité ? Dites !