chez Nicolas Bokov

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Lieu : Paris, France

16.12.05

Conversations avec Victor Koulbak

«Leur causerie court sur l’art et la littérature, le processus créatif, la culture russe, l’art contemporain, le beau. ‘‘Pourquoi est-il plus difficile de tuer un papillon qu’une mouche?’’ Simplement exprimées, leurs pensées, pourtant, vont toujours en profondeur».
Le Figaro

«Ils publient un savoureux dialogue, illustré de dessins à la pointe d’argent…Leurs échanges sont pleins d’humour, de spiritualité, d’odeurs de cuisine et de nostalgie».
Le Journal du Dimanche



À l’automne de leur vie, deux amis, l’un peintre, l’autre écrivain, devisent à bâtons rompus. Ils se sont connus à Vienne, première station de leur exil, en 1975, se sont perdus de vue et se retrouvent trente ans après à Paris. Cette causerie agréable est pour eux l’occasion de revenir sur leurs parcours et sue l’histoire troublée de leur patrie russe. Ils évoquent les mutilations sordides laissés par le communisme. Ils traquent les traces de la culture russe. De l’idée d’une société de justice qu’aurait pu développer la Russie, il reste bien peu de chose. La chute du mur de Berlin, loin d’améliorer la situation n’a fait qu’en accélérer l’évolution. Dans le monde entier, la rentabilité sauvage lamine tout sur son passage. Rien ou presque ne résiste à l’appât du gain, aux enrichissements incontrôlés, surtout pas la culture. C’est à un véritable feu d’artifice que nous convient Nicolas Bokov et Victor Koulbak, tant leurs références culturelles sont vastes, leurs connaissances étendues, de l’Italie au Japon, des Etats-Unis à la France, de l’éthologie à la littérature, à la musique ou à l’histoire d’art. L’humour est toujours présent et donne un ton de connivence agréable aux entretiens.
C’est à une résistance pacifique que veulent nous inciter le peintre et l’écrivain. Il est important de savoir marquer une pause pour savourer l’instant fugitif. Qu’un tableau exceptionnel ou l’éclat d’une femme nous émeuve, c’est un peu de notre âme qui rencontre un sursis d’humanité. Cela peut être aussi le germe d’une œuvre future, tableau ou roman. Mais cette immortelle fleur du beau est fragilité extrême, exposée qu’elle est sans cesse à la standardisation prônée par la machinerie commerciale. Il faut veiller sur elle avec soin.
Ce livre est une ode à la contemplation, à l’importance de la flânerie et du regard.

Traduit du russe et annoté par Luba Jurgenson.

Luba Jurgenson est écrivain, auteur notamment de romans: Une autre vie (couverture de Victor Koulbak), Education nocturne (Albin Michel 1994), Boutique de vie (Actes Sud 2001)et d'un essai, L'Expérience concentrationnaire est-elle indicible? (Le Rocher 2003).
Traductrice, entre autres, d'Oblomov d'Ivan Gontcharov, de petits romans de Nina Berberova et des Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov, elle enseigne la littérature russe à la Sorbonne.

Editions Noir sur Blanc. 25 € Diffusion Seuil.

13.12.05

Livres de Nicolas Bokov en librairie


















~La Zone de Réponse
~La Conversion
Traduit par Maud Mabillard

~Déjeuner au bord de la Baltique
~Dans la rue, à Paris
Traduit par Maya Minoustchine

Editions Noir sur Blanc


De tout un peu/Тодасё
treize miniatures japonisantes
traduit du russe par Maud Mabillard
Editions Lucile~Paris~2005
Bilingue
Prix 5 € porto franco
Chez libraires et/ou chez l’auteur :
nikbok@caramail.com
ISBN 2-9523127-4-5

12.12.05

Mon cadeau de Noël



Préface de l'Abbé Pierre


11.12.05

Couverture épigraphe



Tous mes livres de la «tétralogie» : Dans la rue, à Paris; La Conversion, La Zone de Réponse, Soliloque (de ce dernier seulement un chapitre a été publié en français, dans les « Rencontres avec Jean Sulivan » N°13, Paris, 2002) ont une image de départ, une sorte d’épigraphe visuelle, qui donne une inspiration, une incitation au lecteur comme jadis, au début du travail, à l’auteur.

Dans l’édition existante, seule La Conversion a une couverture correspondant à mon projet, quoique littéralement défigurée par le maquettiste : il a jugé la figure humaine sur la photo « trop petite », et il l’a agrandie détruisant l’échelle et créant une sorte de « bonhomme ». Encore une fois l’artisanat l’avait emporté sur l’art.

Le sort de La Zone de Réponse est plus tragique. Par un caprice éditorial, le livre avait reçu une image peut-être jolie mais totalement étrangère à l’esprit de la suite des récits. Je publie ici l’image qui devrait précéder le texte. Et voici l’argument qui justifie mon choix (d’abord intuitif) : « la zone de réponse » n’est pas uniquement le titre de la nouvelle centrale dans le livre. C’est aussi une notion mystique, signifiant l’état d’abandon total de l’homme face à sa solitude dans le monde, plus encore, face au silence de Dieu; un problème de son existence l’ayant atteint avec une telle gravité qu’il soit comparable à l’immobilisme du Christ mourant.
Ainsi je vis l’image: une fille dans un fauteuil roulant et un homme (son père?..), sur un terrain vague, devant un bâtiment à l’abandon, les fenêtres bouchées. Toute communication ou repos à l’intérieur sont impossible, ni un repos à terre sur la boue séchée et les cailloux. N’est-ce pas une question humaine sur son destin, inévitable à l’un ou à l’autre moment de sa vie ? Et la réponse ne vient que dans ces circonstances extrêmes ; dès que l’aide des cohumains manque, c’est Dieu qui se manifeste. Dans l’image, c’est la largeur du ciel qui est un peu plus grand sur la photo réelle, trop rassurante. Quand j’essayais un ciel plus « rétréci » l’image devenait insupportable, morbide, presque perverse. Celui-ci qui resta n’annule pas le drame, mais il est à la mesure de la main divine que l’on voit parfois sur des gravures et tableaux médiévaux.

Si vous disposez d’un exemplaire de La Zone de Réponse, je vous prie d’imprimer la bonne couverture et de l’y insérer: ainsi sort une écharde que je porte dans mon cœur depuis trois ans.

10.12.05

Dante Copin: illustrations pour "La Conversion"

...Et m'écriant encore:
-- Dieu, pourquoi est-ce ainsi? Si tu existes, Dieu, explique moi! Explique-moi au moins quelque chose!
C'était ouvrir la voie aux larmes, et elles coulèrent sans retenue.
Et adoucirent ma tristesse aride, et par là si douloureuse.
J'étais couché par terre, sur le dos.
(p. 123)
La porte s'ouvrit, K. entra précipitamment.
Elle se dirigea directement vers moi, comme s'il n'y avait eu personne d'autre dans le café, comme si elle ne voyait personne.
-- Comme je suis heureuse! Tu es là! ...
(page 132)Marie pousse soudain un cri de joie et tend la main en avant, se retournant pour me regarder et mle montrer le visage familier dans la foule...
(page 228) (un choix sur 60 illustrations)

4.12.05

QuatreXcartes d'un accident amoureux

1. ça saigne encore________________________________________________ 2. ça rêve encore_________________________________________________

3. sans paroles___________________________________________________4. désespérément_______________________________________________

_________________________________________________________
(2002 papier, encre, 10x15 cm)

2.12.05

Antonio Porchia 1

Ils ont cessé de te tromper, non de t’aimer.
Et il te semble qu’ils ont cessé de t’aimer.

Convainc-moi, mais sans conviction. Les convictions ne me convainquent plus.

Tu es le besoin qu’on a de toi, non ce que tu es.

Quiconque cherche à te blesser cherche ta blessure, pour te blesser dans ta blessure.

Tu trouveras la distance qui te sépare d’eux,
en t’unissant à eux.

Qui dit la vérité, ne dit presque rien.

Antonio Porchia (1886-1968) « Voix »
Argentine

Trouvé dans "Les Marges. Rencontres avec Jean Sulivan" N°12. Paris, 2000.

Rémarque de Jean Cocteau

Tenir en place le plus longtemps possible, s’engraisser et serrer
la ceinture des autres, voilà le programme des petits gens
qui nous gouvernent.

Jean Cocteau (Le passé défini II 1953. Gallimard 1985, p. 13)

1.12.05

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