Conversations avec Victor Koulbak
«Leur causerie court sur l’art et la littérature, le processus créatif, la culture russe, l’art contemporain, le beau. ‘‘Pourquoi est-il plus difficile de tuer un papillon qu’une mouche?’’ Simplement exprimées, leurs pensées, pourtant, vont toujours en profondeur».
Le Figaro
«Ils publient un savoureux dialogue, illustré de dessins à la pointe d’argent…Leurs échanges sont pleins d’humour, de spiritualité, d’odeurs de cuisine et de nostalgie».
Le Journal du Dimanche

À l’automne de leur vie, deux amis, l’un peintre, l’autre écrivain, devisent à bâtons rompus. Ils se sont connus à Vienne, première station de leur exil, en 1975, se sont perdus de vue et se retrouvent trente ans après à Paris. Cette causerie agréable est pour eux l’occasion de revenir sur leurs parcours et sue l’histoire troublée de leur patrie russe. Ils évoquent les mutilations sordides laissés par le communisme. Ils traquent les traces de la culture russe. De l’idée d’une société de justice qu’aurait pu développer la Russie, il reste bien peu de chose. La chute du mur de Berlin, loin d’améliorer la situation n’a fait qu’en accélérer l’évolution. Dans le monde entier, la rentabilité sauvage lamine tout sur son passage. Rien ou presque ne résiste à l’appât du gain, aux enrichissements incontrôlés, surtout pas la culture. C’est à un véritable feu d’artifice que nous convient Nicolas Bokov et Victor Koulbak, tant leurs références culturelles sont vastes, leurs connaissances étendues, de l’Italie au Japon, des Etats-Unis à la France, de l’éthologie à la littérature, à la musique ou à l’histoire d’art. L’humour est toujours présent et donne un ton de connivence agréable aux entretiens.
C’est à une résistance pacifique que veulent nous inciter le peintre et l’écrivain. Il est important de savoir marquer une pause pour savourer l’instant fugitif. Qu’un tableau exceptionnel ou l’éclat d’une femme nous émeuve, c’est un peu de notre âme qui rencontre un sursis d’humanité. Cela peut être aussi le germe d’une œuvre future, tableau ou roman. Mais cette immortelle fleur du beau est fragilité extrême, exposée qu’elle est sans cesse à la standardisation prônée par la machinerie commerciale. Il faut veiller sur elle avec soin.
Ce livre est une ode à la contemplation, à l’importance de la flânerie et du regard.
Traduit du russe et annoté par Luba Jurgenson.
Luba Jurgenson est écrivain, auteur notamment de romans: Une autre vie (couverture de Victor Koulbak), Education nocturne (Albin Michel 1994), Boutique de vie (Actes Sud 2001)et d'un essai, L'Expérience concentrationnaire est-elle indicible? (Le Rocher 2003).
Traductrice, entre autres, d'Oblomov d'Ivan Gontcharov, de petits romans de Nina Berberova et des Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov, elle enseigne la littérature russe à la Sorbonne.
Editions Noir sur Blanc. 25 € Diffusion Seuil.
Le Figaro
«Ils publient un savoureux dialogue, illustré de dessins à la pointe d’argent…Leurs échanges sont pleins d’humour, de spiritualité, d’odeurs de cuisine et de nostalgie».
Le Journal du Dimanche

À l’automne de leur vie, deux amis, l’un peintre, l’autre écrivain, devisent à bâtons rompus. Ils se sont connus à Vienne, première station de leur exil, en 1975, se sont perdus de vue et se retrouvent trente ans après à Paris. Cette causerie agréable est pour eux l’occasion de revenir sur leurs parcours et sue l’histoire troublée de leur patrie russe. Ils évoquent les mutilations sordides laissés par le communisme. Ils traquent les traces de la culture russe. De l’idée d’une société de justice qu’aurait pu développer la Russie, il reste bien peu de chose. La chute du mur de Berlin, loin d’améliorer la situation n’a fait qu’en accélérer l’évolution. Dans le monde entier, la rentabilité sauvage lamine tout sur son passage. Rien ou presque ne résiste à l’appât du gain, aux enrichissements incontrôlés, surtout pas la culture. C’est à un véritable feu d’artifice que nous convient Nicolas Bokov et Victor Koulbak, tant leurs références culturelles sont vastes, leurs connaissances étendues, de l’Italie au Japon, des Etats-Unis à la France, de l’éthologie à la littérature, à la musique ou à l’histoire d’art. L’humour est toujours présent et donne un ton de connivence agréable aux entretiens.
C’est à une résistance pacifique que veulent nous inciter le peintre et l’écrivain. Il est important de savoir marquer une pause pour savourer l’instant fugitif. Qu’un tableau exceptionnel ou l’éclat d’une femme nous émeuve, c’est un peu de notre âme qui rencontre un sursis d’humanité. Cela peut être aussi le germe d’une œuvre future, tableau ou roman. Mais cette immortelle fleur du beau est fragilité extrême, exposée qu’elle est sans cesse à la standardisation prônée par la machinerie commerciale. Il faut veiller sur elle avec soin.
Ce livre est une ode à la contemplation, à l’importance de la flânerie et du regard.
Traduit du russe et annoté par Luba Jurgenson.
Luba Jurgenson est écrivain, auteur notamment de romans: Une autre vie (couverture de Victor Koulbak), Education nocturne (Albin Michel 1994), Boutique de vie (Actes Sud 2001)et d'un essai, L'Expérience concentrationnaire est-elle indicible? (Le Rocher 2003).
Traductrice, entre autres, d'Oblomov d'Ivan Gontcharov, de petits romans de Nina Berberova et des Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov, elle enseigne la littérature russe à la Sorbonne.
Editions Noir sur Blanc. 25 € Diffusion Seuil.