(d’après
une révision partielle de l’internet russe sur le sinistre du 25/03/2018)
Un
transporteur de sacs pour les cadavres fait ses calculs: 170 sacs ont été
utilisés... ensuite, 20 autres... passée une commande pour encore 80... (
https://youtu.be/9MUc1-aT2kk ) La BBC a vu seulement les listes des 64 noms de
personnes identifiées accrochées au mur...
Une
autre estimation: les autocars venus avec les enfants pour la séance fatale du
cinéma (quand la salle restait fermée à clé et les gens ont brûlé vifs): 4 + 2,
40 par véhicule; on peut supposer, 240 personnes. Encore un chiffre: au moment
de l'incendie, se trouvaient dans le centre commercial 1500 personnes environ;
les pompiers ont sorti 700 personnes; des 800 autres, les uns ont réussi eux
même à sortir et les autres ont péri.
*
La liste
de personnes mortes identifiées prolonge très rapidement : un père de famille,
Vostrikov, pleure dans une vidéo la disparition de sa femme et de ses trois
enfants ; une femme réclame, dans une autre vidéo, sa belle-fille disparue avec
ses trois enfants, une école aux alentours de Kémérovo constate la disparition
d’une classe entière… donc 38 personnes déjà, ce qui monte le nombre des
victimes à 102… Ainsi le chiffre avancé de 400 morts ne parait pas du tout
hasardeux.
*
Enfin,
un médecin de l’hôpital de Kémérovo annonce devant les cameras qu'il a établi
350 certificats de décès dont 70 pourcent sont des enfants de 2 à 9 ans
(c’était une séance des dessins animés). Il faudrait y ajouter ceux dont les
corps étaient consumés par les flammes.
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Une
source au Ministère des Situations Extrêmes a confirmé qu’on exigeait, à
Kémérovo, un « engagement de non divulgation » [de l’information] de la part
des parents de victimes.
Auparavant,
un habitant de Kémérovo, demandant de garder son anonymat, informait la radio «
Écho de Moscou » que les parents des enfants décédés dans le sinistre,
n’étaient pas admis à la reconnaissance des corps sans un accord préalable de
signer un « engagement de non divulgation ».
ϾϿ
L'OMERTA est un vocable sicilien propre au champ lexical
de la mafia.
LA LOI DU SILENCE est la règle tacite,
imposée par les mafieux dans le cadre de leurs affaires criminelles.
L’ENGAGEMENT
DE NON-DIVULGATION est le terme soviétique pour tout ça. Disparu dans
l’écroulement de l’empire totalitaire soviétique, il vient de réapparaitre à
Kémérovo, pour obliger les gens de se taire sur l’ampleur du sinistre.
